Ma première publication!!!
Embrouilles
Savane Equatoriale- mardi 8 heures
30 du matin...
A
l'aube, ils l'avaient accroché là haut. Nu, suspendu par les pouces aux dernières
ramifications d'un baobab géant, le condamné urinait de huit mètres de haut sur
les restes d’une flore moribonde. Le singe en équilibre sur ses épaules lui
tambourinait la boite crânienne de ses poings velus, façon batteur de jazz, pressé
de conclure, d'emballer et de rentrer chez-lui.
Les
cabrioles du primate privèrent l'homme de l'aplomb nécessaire pour stabiliser
son regard, en quête d'un bipède bien intentionné, sur l'immense étendue, orpheline
d’une nature élective.
Le
condamné avait vu surgir l'animal de nulle part. Il s'était senti observé, puis
avait vu le simien voltiger dans les branches avant qu’il ne prenne pieds sur
ses épaules.
D'après
le pelage roux et les chants pleurnichards qui accompagnaient ses martèlements,
l'homme pendu conclut que le singe appartenait à l'espèce des hurleurs. On lui
avait raconté, pendant son enfance, il se souvenait, que cette race avait été amenée
et ce, il y a des centaines d’années, d'un autre continent. Ses exportateurs,
des marchands au langage concassé, à l'avenant cynique, arrivés par mer, qui à
l'aide de cordes emmêlées étaient venus faire leurs provisions dans la région,
devenant par cette démarche également importateurs.
Donc, ce simien devenu nomade malgré lui, avait de prime abord prit goût aux croisières. Puis blasé des odyssées; ayant particulièrement tâté les contrées de ce côté du globe et dans leurs ensembles leur découvrant des appétences analogues; entre autres, à savoir, celle d'assister le cousin du coin à d'enivrantes inerties et, ces félicités ajoutées à la cessation instantanée de ces incontrôlables vomissures amenées par des houles trop souvent cuisantes, l'avaient aidé à mettre un terme à ses hésitations.
J'espère que cette première page vous donnera envie de poursuivre la lecture!!!!!